samedi 3 novembre 2012

Travailler au McDo, le bon plan?

Pala Pa Pa Pa!

Travailler pour payer le permis de conduire, pour payer les études, pour s'acheter une maison ou payer son loyer. Il y a de nombreuses raisons qui poussent les étudiants ou les jeunes à travailler pendant l'été ou durant leurs années d'études. Alors ils se tournent vers les métiers des fast-food, ou encore vers ceux du supermarché près de chez eux à défaut de pouvoir travailler dans les centres aérés (il faut être titulaire du BAFA).

Je fais parti de ces jeunes qui ont passé un été à travailler au McDonald. J'ai postulé en mars pour un CDI, et j'ai commencé en fin avril. Pour payer mes études, et aussi pour me faire plaisir (chopper une tablette tactile entre autres ^^). Voici ma petite expérience.


J'ai commencé ma formation d'équipier polyvalent dans le lobby. La grande salle où vous êtes installés pour déguster votre hamburger, ou pour boire votre café. Nettoyer les tables, balayer le sol, astiquer les plateaux, sortir les poubelles mais aussi renseigner les clients de temps à autre. Le deuxième jour j'ai commencé ma formation en cuisine. Le plus dur du travail d'équipier à mon sens. J'ai appris à faire tous les hamburgers, cheeseburger et wraps proposés par le McDonald. Il faut être extrêmement rapide, et ça ressemble beaucoup à du travail à la chaîne. C'est mécanique, on fait tout le temps la même chose, les mêmes mouvements. Je suis restée 4 mois à ce poste, puis j'ai démissionné pour reprendre les cours, alors que je voulais travailler en même temps que la fac. Mais j'ai très vite changé d'avis.

Avant les vacances, ma journée type au McDonald se résumait à ça: 18h je pointe, je passe au moins 4 heures debout à préparer des hamburgers et je dépointais à 22h30 ou à 23h30 si je commençais à 19h. Cinq jours par semaine à temps partiel. Je ne sentais pas la fatigue, parce que j'avais le temps de me reposer pour le lendemain. Mais c'est pendant l'été que j'ai vécu un enfer.

Je vis à Versailles et j'ai été engagée au McDonald de Versailles Manèges. Il est en face d'une gare, et près du château de Versailles. Imaginez la vague de touriste qui arrive à chaque moment. Et c'est loin d'être une partie de plaisir. Quand on est en cuisine de midi à 16 heures, on pète vite son câble, on a l'impression que les commandes ne vont jamais s'arrêter. Et quand le manager me dit de dépointer parce que j'ai fini ma journée, c'est avec soulagement que je m'éxécute.

Physiquement j'étais très fatiguée. Je suis passée de 4 heures par jour de travail à 8 heures. Je n'en pouvais plus, j'appréhendais d'y retourner. ça me rendait malade parfois. Moralement, je devenais fragile. J'avais la pression, énormément de pression. Il m'arrivait de pleurer pendant un rush. Ce n'était plus tenable, et en septembre je suis partie.

Mais malgré tout ça, j'ai eu une bonne expérience, j'ai rencontré des gens formidables. Je me suis bien amusée, et j'ai pu mettre de l'argent de côté pour mes prochaines vacances.

Voici le témoignage d'un ancien manager au McDo, comme quoi la dureté du boulot là bas touche tout le monde à tous les niveaux:
http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/10/31/nour-ex-manager-mcdo-les-mains-malmenees-le-dos-en-miettes-236661

En conclusion, je dirai qu'il faut prendre en compte la difficulté du travail avant de se lancer. On pense à tort que c'est facile de travailler au McDonald, ou au Quick. Selon la ville où on est engagé tout peut changer. Il faut beaucoup de courage, et beaucoup de sang froid pour tenir le rythme. Et il ne faut pas oublier que c'est aussi un boulot très physique...

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