lundi 28 août 2017

Quand un·e anti-raciste raisonne comme un·e blanc·he qui veut se dédouanner

Quand je parle de racisme structurel, de la colonisation et de la traite négrière trans-atlantique sur Twitter, il y a toujours une personne blanche qui se ramène pour me dire: "et la traite arabo-musulmane, on en parle?!", "et le racisme anti-blanc? hein?!".

Oui, cela m'est arrivée pas mal de fois. Et c'est vraiment drôle, parce que je sais qu'iels essaient juste de se dédouaner et/ou détourner la conversation sur autre chose (quand ce n'est pas pour nous servir des "ouin on nous demande de faire de la repentance!")

vas-y pleure mon chou·e, ça fait du bien...

Tou·te·s les racisé·e·s militant·e·s anti-racistes dans cette situation en connaissent l'issue, mais également la fatigue que ça engendre de devoir recentrer le débat parce que cette conversation fait mal au petit coeur de Jean-Charles Égo Fragile.

Je croyais qu'il n'y avait que les Jean-Charles Égo Fragile qui pouvaient te faire ce genre de phase. Jusqu'à ce que je voie cette publication Facebook qu'on m'a envoyée (je ne dirai pas de qui c'est, je vous laisse un petit suspense.)

mercredi 28 juin 2017

Montrer patte blanche (bis)

Le 21 juin dernier (il y a tout juste une semaine), Danièle Obono, fraîchement élue députée de Paris et militante de la France Insoumise de Jean-Luc Mélanchon, était l'invitée de l'émission Les Grandes Gueules sur RMC et la Chaîne 23. Rien de bien particulier au début, des questions auxquelles on est habitué·e en tant qu'auditeur·trice. Jusqu'aux toutes dernières minutes de cette vidéo. Voyez par vous-même (à partir de 28min20)




lundi 29 mai 2017

#JeSoutiensMwasi

Si vous vous demandez sincèrement pourquoi ce titre et ce hashtag, c'est que vous n'avez pas été sur Internet ces derniers jours. Ou sinon vous n'êtes pas sur le même fuseau horaire que nous. Mais ne vous en faites pas, je vais vous expliquez.

Tout commence en fait le vendredi, quand des types très orientés extrême-droite ont posté des topic sur leur forum (que vous connaissez bien mais que je ne nommerai pas) pour organiser un "raid", comme ils ont pu faire il y a quelques mois contre des féministes sur Twitter. "Raid" contre le collectif Mwasi pour faire annuler leur festival afroféministe NYANSAPO.

vendredi 26 mai 2017

Politique de respectabilité

Je comptais faire de ce sujet une vidéo, mais je n'ai pas eu le temps. alors va pour un article.
Ce sujet revient souvent sur le tapis, que ce soit par rapport au reportage sur la "Blackgeoisie" parisienne dans Enquête Exclusive (merci Bernie), ou encore par rapport à cette vidéo qui a pas mal tourné sur Twitter:
Voici ce que dit Jean-Luc Mélenchon:
"Calmez-vous, vous passez pour des barbares après. Ils vous filment, et après on passe pour des sauvages. Donc vous arrêtez ça parce que vos parents ne seront pas contents de vous voir faire ça." 

La première chose à laquelle j'ai pensé, c'est « Politique de respectabilité » avec les warnings qui vont avec. 

Mais au fait, ça veut dire quoi "Politique de respectabilité"?

samedi 13 mai 2017

Nilos ❤

Depuis quelques jours je suis triste. J’ai mal au cœur. Je pleure. Parce que je ne te reverrai plus et je ne pourrai plus te parler. Parce que tu nous as quitté.
Je ne pensais pas avoir à revivre cette situation d’apprendre la mort de quelqu’un qu’on appréciait énormément, et d'en avoir mal au cœur. La dernière fois c’était en 2011, la mort d’une cousine, tante, amie, appelle-la comme tu veux. Et tu étais présent, au moins par la pensée, pour nous consoler moi et ma sœur. Je ne pensais pas revivre une telle douleur, et je n’aurais jamais cru que ça serait pour toi aujourd’hui que je pleurerai toutes les larmes de mon corps, au point d'en être malade.
Je repense à l’année 2010, l’année où je t’ai rencontré, où on a appris à se connaître, les moments de rigolade à la plage ou le jour de ma fête d’anniversaire. Je me rappelle des conversations qu’on avait, sur nos études, nos vies respectives, nos ambitions. Je me rappelle aussi des conversations qu’on avait sur MSN à l’époque, quand je te parlais de mes angoisses liées à mes études, ma peur d’échouer et les complexes que j’ai pu avoir. Tu étais là et tu me rassurais. C’est ça que j’appréciais chez toi, ta capacité de compréhension et ton empathie. J’ai aimé aussi que tu t’entendes avec ma soeur et mon frère. Ça m’a beaucoup touché de voir qu’iels t’appréciaient énormément. Nous aussi on était très proche, puis on a commencé à s’éloigner petit à petit. La vie est ainsi faite, chacun a pris un chemin différent.
J’ai un énorme regret, celui de ne pas avoir repris contact avec toi plus tôt. Ne pas avoir cherché à te reparler, ne serait-ce qu’un peu, pour savoir ce que tu devenais. C’est peut-être pour ça que je réagis si mal à ta mort, peut-être que je culpabilise de ne pas avoir tenté de te reparler. Ça me tue, ça me détruit, ça me brûle de l’intérieur de penser à ça. J’aurais dû le faire, j’aurais dû avoir le courage de le faire. Je regrette tellement de ne pas l'avoir fait! Mais c’est trop tard maintenant, tu n’es plus là. Et je m'en veux, je m'en veux de ne pas l'avoir fait...

Dans les étapes du deuil, je suis bloquée au choc et au déni, et quand je réussis à dépasser le déni je reste bloquée à la douleur et la culpabilité. Je n’arrive toujours pas à réaliser. J’ai toujours l’impression que tu vas m’appeler et me dire que c’était une blague, un genre de caméra cachée à grande échelle. Mais j’ai conscience que ça n’arrivera pas. Tu es parti soudainement et ça me fait mal au coeur d’y penser. J'essaie de faire autre chose pour ne pas craquer, pour ne pas pleurer, pour ne pas crier mais c'est impossible. C'est comme si toutes les cellules de mon corps voulaient hurler ma douleur toutes en même temps. Je n'arrive pas à me retenir, je pleure, je pleure, jusqu'à ne plus en avoir la force.
Je ne peux pas croire que tu sois mort à 27 ans, tu avais encore la vie devant toi, et sûrement plein de projets en tête. Tu étais sociable, tu parlais à tout le monde. Et tu étais un super musicien. Tu m’embêtais toujours, tu voulais que je chante avec toi (alors que je chante tellement mal). Tu reprenais Maalesh tellement bien, tu faisais de superbes covers d’autres chansons avec ta guitare et tu composais avec ton meilleur ami. T’étais un mec en or, un mec génial, tu aimais beaucoup tes ami·e·s, tes soeurs, tes parents. Tu étais respectueux, gentil, un modèle pour nous tous et on t’aimait pour tout ça, je t'aimais pour ça.
La dernière fois qu’on s’est vu en face, c’était en 2013. Ce jour là on s’est dit tout ce qu’on avait sur le coeur, en toute sincérité. Et je t’avais souhaité d’être heureux. Je voulais sincèrement que tu sois heureux dans ta vie. J’espère que tu l’as été.

C’est très difficile et très douloureux de me dire que tu ne seras plus là parmi nous. Je suis inconsolable, je n'arrive pas à réaliser cette chose. Je continue de pleurer en repensant à tous ces moments qu’on a passé, en repensant à certaines chansons, en repensant à certaines choses que tu m’as dites et que je n’ai jamais oublié, en revoyant ton visage. Tu as été une personne importante à un moment de ma vie, et même si on s’est beaucoup éloigné au fil des années, tu as toujours gardé et tu garderas toujours une place dans mon coeur. Tu étais un mec en or, et je remercie Dieu de t'avoir placé sur ma route. Houni triya hamou Nilos, n’gamina soifi hamou yahaho...

samedi 29 avril 2017

Castor ou pas castor, telle est la question

Comme moi, vous avez dû voter au premier tour de l'élection présidentielle. Ou sinon vous avez décidé de rester dans votre couette ou de passer un bon repas de famille loin de tout ce tapage médiatique. Vous faîtes ce que vous voulez, je ne vous jugerai pas. De toute manière, quoi que vous ayez fait dimanche dernier, en allumant votre télé vous êtes tombé·e sur cette image:

Résultats du premier tour

lundi 13 mars 2017

Wazungu wani lemedza...


Je traîne comme à mon habitude sur Twitter ce dimanche dernier. Comme d'habitude pas grand chose, à part le rassemblement en faveur de François Fillon (pardon François, rends juste l'argent s'il te plait). Et soudain, ma quiétude fut troublée. À cause de ce tweet. Énième tweet de ce genre que je vois passer...


Emma Cakecup, meuf très connue du YouTube Game, tweete que le mot "babtou" ne choque personne, alors qu'un autre mot l'est d'emblée. Je vous laisse deviner lequel.

mercredi 8 février 2017

5 chansons qui ont boosté ma confiance en moi (et qui me font sentir puissante)

Il y a quelques semaines, j'étais à la Mutinerie avec des membres de l'équipe de Simonae (un mag sur Internet que je vous conseille de lire, qui aborde beaucoup de sujets, du militantisme aux gâteaux végans en passant par la santé sexuelle). Pour un atelier body-positive et self-love pour la Bikini Born Ready. Le principe de l'atelier? Écrire sur un papier trois choses qu'on apprécie de nous. Par exemple, j'ai écrit que j'aimais mes yeux, mon sourire et ma flamboyance! Il y a 5 ans je n'aurais jamais imaginé pouvoir participé à ceci.

Vous le savez sûrement si vous êtes des lecteurices assidu·e·s de mon blog (merci de votre fidélité!). Sinon je vais vous dire (mais faudra quand même lire les articles!): je suis pleinement confiante en moi! Mais j'ai mis énormément de temps à avoir confiance en moi. C'était un processus long pour moi, et grâce à Dieu j'ai fini par réussir. Et j'en suis fière!

Parfois il m'arrive d'avoir des périodes où je suis un peu moins flamboyante, quand je me prends de la grossophobie dans la gueule, ou quand je vois des memes internet demandant aux meufs "quelle est votre excuse pour ne pas maigrir de ouf?". Bref, ça me saoule. Mais jamais longtemps, parce que j'ai une petite playlist dans mon iPod baptisée "La super-puissance!". Ce sont cinq chansons que j'écoutais (et écoute encore en boucle) quand j'ai un coup de mou. Je vous les partage!
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